Du rififi chez les nudistes!
Juan est un cadre divorcé, père de deux enfants, mais surtout un tueur à gages pour le compte de l'Entreprise, et ça, bien sûr, personne n'est au courant. Formé par numéro Trois, qui devint vite son mentor, Juan traverse quand même une crise existentielle à force de mener une double vie.
D'ailleurs, son ami disait de lui "il est impossible de nager sans se mouiller", bref les dommages collatéraux existent et il faut faire avec! Nous suivons donc notre tueur à gages en vacances au bord de la mer avec ses deux enfants, sauf que l'Entreprise l'a envoyé dans un camping nudiste en mission de surveillance. Les choses se compliquent lorsqu'il se rend compte que ses voisins de tente sont son ex-femme et son nouveau petit ami. Pas facile de surveiller ou se protéger de l'ennemi quand on est à poil!
Cette situation nous vaut quelques scènes cocasses et sert aussi de prétexte à la description de quelques étreintes amoureuses...Ce polar est rondement mené avec une prose "chaloupée" épousant les courbes avantageuses de Yolanda (cf la couverture). Le rythme de l'intrigue ne s'essouffle jamais et le style est en parfaite adéquation avec le contenu. Ainsi, pour s'en sortir, Juan devra se souvenir de la devise de son mentor:
"d'abord, il faut se servir de sa tête, puis les mains et, si ça ne fonctionne pas, se servir de ses couilles. Il n'y pas d'autre façon de faire."
Tout un programme! En tout cas, cette phrase résume à elle toute seule l'état d'esprit et le second degré constant de l'histoire, si bien qu'on ne devine pas jusqu'à la fin qui sont les "méchants" et ce détail est plutôt essentiel dans un polar, non?