Ed. Points Seuil, traduit du japonais par Claude Martin, septembre 2012, 324 pages, 7.3 euros
Personne n'est innocent en amour.
Tamaki,
écrivain à succès, désire écrire un livre sur "la suppression de
l'amour". Pour cela, elle désire reprendre pour héroïne un personnage
utilisé dans un livre autobiographique écrit par un grand auteur défunt,
Midorikawa, une certaine O, présentée comme la maîtresse de l'auteur.
Or, personne ne sait rien sur cette mystérieuse femme, sauf qu'elle fut à l'origine de bien des tourments dans le couple de Midorikawa. Dès lors, Tamaki enquête afin de pouvoir "donner de l'épaisseur" à sa future héroïne, mais, en filigrane, elle remet à plat sa relation amoureuse avec Seiji, quitté un an plus tôt.
L'auteur utilise une trame un peu compliquée pour écrire un roman sur "l'amour ne résistant pas au temps", celui qui "se dénature en secret, on peut même dire qu'il se putréfie", mais aussi sur l'œuvre en tant que "mensonge" où "écrire ce que l'on croit revient à élaborer une fiction".
Ainsi, dans ce récit, on trouve une mise en abyme du roman par la présentation de quelques pages du livre "Innocent" de Midorikawa à l'origine de tant d'interrogations.
De façon assez confuse, Tamaki modifie sa propre vision du sentiment amoureux tout en s'interrogeant sur la finalité de l'écriture en littérature. Peu à peu, apparaît la thèse selon laquelle, écrire est un acte égoïste ne visant qu'à effacer les autres, même ceux présentés de façon vraisemblable.
Les éditions du Seuil ont édité ce roman dans leur collection policier. Or, il ne s'agit pas d'enquête au sens coutumier du terme, mais plutôt une réflexion sur l'amour, ses conséquences, et comment il apparaît dans un livre: "l'amour s'efface et disparaît mais il peut vivre une fois écrit dans un roman", même si pour ajouter plus de vraisemblance, on utilise des personnages réels.
Dans l'ensemble, Natsuo Kirino propose une belle réflexion sur l'écriture, sauf qu'elle utilise trop de chemins détournés , si bien qu'à la fin, je ne sois pas sûre que Tamaki puisse argumenter sur "la suppression en amour" en tant que tel.
En conclusion, un livre curieux, alambiqué, mais qui mérite qu'on s'y attarde.
Or, personne ne sait rien sur cette mystérieuse femme, sauf qu'elle fut à l'origine de bien des tourments dans le couple de Midorikawa. Dès lors, Tamaki enquête afin de pouvoir "donner de l'épaisseur" à sa future héroïne, mais, en filigrane, elle remet à plat sa relation amoureuse avec Seiji, quitté un an plus tôt.
L'auteur utilise une trame un peu compliquée pour écrire un roman sur "l'amour ne résistant pas au temps", celui qui "se dénature en secret, on peut même dire qu'il se putréfie", mais aussi sur l'œuvre en tant que "mensonge" où "écrire ce que l'on croit revient à élaborer une fiction".
Ainsi, dans ce récit, on trouve une mise en abyme du roman par la présentation de quelques pages du livre "Innocent" de Midorikawa à l'origine de tant d'interrogations.
De façon assez confuse, Tamaki modifie sa propre vision du sentiment amoureux tout en s'interrogeant sur la finalité de l'écriture en littérature. Peu à peu, apparaît la thèse selon laquelle, écrire est un acte égoïste ne visant qu'à effacer les autres, même ceux présentés de façon vraisemblable.
Les éditions du Seuil ont édité ce roman dans leur collection policier. Or, il ne s'agit pas d'enquête au sens coutumier du terme, mais plutôt une réflexion sur l'amour, ses conséquences, et comment il apparaît dans un livre: "l'amour s'efface et disparaît mais il peut vivre une fois écrit dans un roman", même si pour ajouter plus de vraisemblance, on utilise des personnages réels.
Dans l'ensemble, Natsuo Kirino propose une belle réflexion sur l'écriture, sauf qu'elle utilise trop de chemins détournés , si bien qu'à la fin, je ne sois pas sûre que Tamaki puisse argumenter sur "la suppression en amour" en tant que tel.
En conclusion, un livre curieux, alambiqué, mais qui mérite qu'on s'y attarde.