Traduit du japonais par Corinne Atlan, Ed 10/18, août 2011,157 pages, 6.60 euros
Séismes intérieurs
Les
personnages de Murakami n'ont pas vécu le séisme de Kobe "intra muros",
mais y ont laissé une famille, un ex, ou "se gavent" des images
télévisées de la catastrophe.
Ils ont en commun cette conviction intime que leur vie est vide de sens. Le séisme est "le phénomène de liquéfaction" par excellence: la conviction que le sol sous leurs pieds était stable, s'est effritée en même temps que la conviction que leurs vies étaient heureuses. Le tremblement de terre a démoli les constructions mais a aussi fait vaciller les existences: "cette catastrophe d'une ampleur inégalée, semblait avoir transformer tous les aspects de sa vie, sans bruit, mais de fond en comble".
Ainsi, Junden éprouve un véritable sentiment de solitude et de déracinement.Miyake a laissé une famille a Kobe mais préfère contempler les flammes plutôt que la rejoindre. L'épouse de Komura le quitte après avoir regardé pendant cinq jours non -stop les images télévisées de la catastrophe...
Et si tout cela n'était pas le fait de la tectonique des plaques, mais celui du Lombric géant en colère ou de Monsieur Tremblement de Terre? Murakami explore l'intimité de chacun et leurs prises de conscience infimes soient-elles.
La première phrase du recueil énonce les dégâts du séisme de Kobe, et le dernier mot du livre est "grondement". Entre eux, une palette de personnages complexes réels ou fantasmés, meurtris ou providentiels. Ainsi, le séisme devient le fil d'Ariane de ses six nouvelles poétiques dont l'objectif est de révéler au lecteur la part d'ombre et de lumière de l'âme humaine. Au delà de l'aspect parfois burlesque de certaines scènes, Murakami interroge l'Homme sur sa condition de mortel et lui propose de vivre l'instant présent tout simplement.
Ils ont en commun cette conviction intime que leur vie est vide de sens. Le séisme est "le phénomène de liquéfaction" par excellence: la conviction que le sol sous leurs pieds était stable, s'est effritée en même temps que la conviction que leurs vies étaient heureuses. Le tremblement de terre a démoli les constructions mais a aussi fait vaciller les existences: "cette catastrophe d'une ampleur inégalée, semblait avoir transformer tous les aspects de sa vie, sans bruit, mais de fond en comble".
Ainsi, Junden éprouve un véritable sentiment de solitude et de déracinement.Miyake a laissé une famille a Kobe mais préfère contempler les flammes plutôt que la rejoindre. L'épouse de Komura le quitte après avoir regardé pendant cinq jours non -stop les images télévisées de la catastrophe...
Et si tout cela n'était pas le fait de la tectonique des plaques, mais celui du Lombric géant en colère ou de Monsieur Tremblement de Terre? Murakami explore l'intimité de chacun et leurs prises de conscience infimes soient-elles.
La première phrase du recueil énonce les dégâts du séisme de Kobe, et le dernier mot du livre est "grondement". Entre eux, une palette de personnages complexes réels ou fantasmés, meurtris ou providentiels. Ainsi, le séisme devient le fil d'Ariane de ses six nouvelles poétiques dont l'objectif est de révéler au lecteur la part d'ombre et de lumière de l'âme humaine. Au delà de l'aspect parfois burlesque de certaines scènes, Murakami interroge l'Homme sur sa condition de mortel et lui propose de vivre l'instant présent tout simplement.