Les poux sont de retour!
Les poux sont un indispensable de la rentrée scolaire. Sans eux, on en oublierait les joies de la collectivité, du grattage intempestif ainsi que la célèbre expression: "espèce de pouilleux!"
Pourtant, on diabolise le phénomène au point qu'on en oublie de se mettre du point de vue de cette bête de 2mm. Qui a dit finalement que le poux était sur nos têtes dans l'unique intention de nous nuire?
"Moi, j'ai un super dada!
Quand je me blottis contre sa crinière, je suis le plus heureux de la terre!"
Du coup, avec Saute qui poux, les auteurs réhabilitent le parasite en le présentant comme un hôte bien sympathique, attaché au sens propre comme au sens figuré à son dada. Et oui, l'enfant porteur de poux est un dada qui, sans s'en rendre compte, prend soin de celui qui vit sur sa tête. D'ailleurs, il le cajole tellement que le poux demande à tous ses copains de venir le rejoindre, car plus on est de fous, mieux on rit!
"Du coup j'ai invité plein de copains. Ça serait pas très bien de garder un tel dada pour moi tout seul."
Seule ombre au tableau: le dada peut s'énerver. En effet, lorsque ses invités sont trop nombreux, "il se cabre, part au galop, hennit."
C'est le signe qu'il faut fuir et investir de nouvelles têtes plus calmes pour des jeux sans cesse renouvelés.
Cet album aborde le problème à l'envers en se mettant du point de vue du parasite. Ainsi, cela permet au jeune lecteur de dédiaboliser l'infection et la gêne occasionnée. Dès lors, le texte est souvent drôle, car tout y est pris au second degré. Même quand la classe complète, maîtresse comprise est infectée, on ne peut s'empêcher de sourire!
Point de larmes ni de crises, mais des poux qui ont toujours le sourire et des enfants qui se grattent certes, sans pour autant rejeter la responsabilité sur leur voisin. Les "dadas" sont expressifs, mignons à souhait lorsqu'ils se secouent un ennemi invisible...
Enfin, Saute qui poux montre bien que les poux sont un phénomène récurrent dont il est difficile de se débarrasser complètement. Les illustrations donnent de l'énergie à l'ensemble. Elles jouent aussi sur l'humour et n'hésitent pas à faire de gros plans pour bien mettre en avant le thème du texte.
Coup de cœur à partir de 4 ans.