Le doudou cannibale
La chambre de la narratrice est un véritable repère à doudous. Animaux de toutes sortes et de toutes tailles, ils surveillent les lieux quand leur maîtresse est à l'école. Mais le préféré reste Berk le canard, qui doit son nom au fait qu'il n'a jamais été lavé, et que surtout, il est le garant des miasmes, microbes, crottes de nez, morves, baves déposés par la narratrice...
Or, un jour, une "chose bizarre" fait son apparition. "Ça ressemblait à une patate molle" diront plus tard les témoins. Dès qu'il rentre dans la chambre, il s'empare de Lapinot, le dévore et prend son apparence.
"A partir de ce moment là, c'est l'affolement général. Mes doudous se sont enfuis à l'autre bout de la chambre."
Mais il n'existe pas de cachette infaillible pour échapper au Mange doudous, toujours plus gourmand, toujours plus gros.
Julien Béziat propose un album très drôle aux détails hilarants en parfait accord avec l'esprit du texte. Forcément, le sujet parle aux plus petits, car un doudou, c'est sacré!
L'union fait la force, encore faut-il que les doudous rusés soient dégourdis...Est-ce que Thor le Taureau, Requinquin, Dodo-l'éléphant arriveront à bout du Mange doudous?
Cependant, il ne faut pas oublier le chouchou, Berk le canard; la solution viendra peut-être de lui!
Dans cet album, les doudous sont très expressifs et témoignent d'une vie propre lorsque la narratrice est absente. La chambre, lieu de sûreté par excellence devient lieu de tous les dangers lorsque la maîtresse n'est pas là pour les protéger.
La scène de la cachette est très drôle; les doudous tentent de se faire tout petits: un morse derrière une guitare, un cochonnet sous le tapis, les autres dans la bibliothèque, mais le Mange-doudous voit tout.
Un superbe album à découvrir avec son enfant à partir de 3 ans.