FLASH
porté à l'écran par David Cronenberg
Qui
n'a jamais rêvé de prévoir l'avenir pour remplir son compte en banque
en toute sérénité ou anticiper les aléas de la vie? John Smith n'a rien
demandé, mais après un accident de voiture qui l'a plongé dans le coma
pendant quatre ans et demi, il se réveille certes amoindri, mais avec
toutes ses facultés mentales sauf que... "Son talent un don de Dieu?
Alors Dieu était un dangereux maniaque" se dit-il. En effet, le contact
avec une personne lui permet de voir son avenir à plus ou moins court
terme. Ce don de seconde vue est due à une zone morte de son cerveau, la
"dead zone", qui n'est plus irriguée depuis son accident. Pour Johnny,
c'est une malédiction qui, non seulement le laisse pantelant après
chaque flash, mais aussi lui vaut d'être un objet de curiosité et de
jalousie malsaine.
Solitaire depuis que la femme de sa vie s'est mariée avec un avocat, John refuse de se servir de ses capacités à des fins lucratives. Il vit avec, jusqu'au jour où il serre la main d'un trublion en politique, Greg Stillson, qui, derrière une certaine bonhomie cache une folie "de grande envergure". Dès lors, persuadé que ce dernier sera responsable de milliers de morts, John tente de trouver une solution.
Ce n'est pas la première fois que l'auteur exploite le "filon"; en effet, le don de seconde vue existe déjà chez Danny dans Shining. Au delà de la portée fantastique du roman, se pose une question morale et métaphysique: remise en cause ou rejet de la religion, exploitation de son don à des fins lucratives ou non, acceptation par ses semblables d'une capacité qui effraie et attire à la fois.
Or, toutes ces questions sont bien lourdes pour un seul homme, et on sent que John est un homme fragile.
Enfin, Stephen King présente un tableau assez controversé de la politique américaine, dénonçant la population comme un vaste troupeau de moutons prêt à suivre n'importe qui leur promettant monts et merveilles, sans chercher à réfléchir sur les propositions, et restant aveugles aux malversations et brutalités se passant devant eux.
"Dead Zone" est un roman complet, passionnant de bout en bout, et vraiment bien construit. Encore un King à ne pas oublier!
Solitaire depuis que la femme de sa vie s'est mariée avec un avocat, John refuse de se servir de ses capacités à des fins lucratives. Il vit avec, jusqu'au jour où il serre la main d'un trublion en politique, Greg Stillson, qui, derrière une certaine bonhomie cache une folie "de grande envergure". Dès lors, persuadé que ce dernier sera responsable de milliers de morts, John tente de trouver une solution.
Ce n'est pas la première fois que l'auteur exploite le "filon"; en effet, le don de seconde vue existe déjà chez Danny dans Shining. Au delà de la portée fantastique du roman, se pose une question morale et métaphysique: remise en cause ou rejet de la religion, exploitation de son don à des fins lucratives ou non, acceptation par ses semblables d'une capacité qui effraie et attire à la fois.
Or, toutes ces questions sont bien lourdes pour un seul homme, et on sent que John est un homme fragile.
Enfin, Stephen King présente un tableau assez controversé de la politique américaine, dénonçant la population comme un vaste troupeau de moutons prêt à suivre n'importe qui leur promettant monts et merveilles, sans chercher à réfléchir sur les propositions, et restant aveugles aux malversations et brutalités se passant devant eux.
"Dead Zone" est un roman complet, passionnant de bout en bout, et vraiment bien construit. Encore un King à ne pas oublier!