Postface de Christine Bini
Diptyque
La littérature inspire. Elle est une passerelle, un fil d'Ariane...
Zoom sur le nouvel ouvrage de François Coupry que je ne connaissais alors que de nom et de réputation littéraire.
Vous en faire une chronique serait impossible pour moi, tant ce diptyque est une véritable découverte.
J'ai pris mon temps, j'ai relu des passages, j'ai noté ce que j'aime appeler des "fulgurances", ces petites phrases bien tournées qui vous donnent la sensation de lire "le haut du panier".
La modeste lectrice que je suis a pris une claque fictionnelle, s'est sentie fière quand elle vu passer le nom de Balbo, car elle savait le rapprocher d'un autre auteur qu'elle apprécie (Châteaureynaud), puis s'est sentie un peu larguée (parfois) quand elle a lu la postface très inspirée de son amie Christine Bini.
Le Fou rire de Jésus fait de Ponce Pilate un homme que la mort a oublié depuis sa rencontre avec Jésus, tandis que Je suis mon propre père met en scène Octavien Hart, jeune homme censé découvrir le meurtrier de son père parmi un groupe de huit personnes, sauf que chacun décrit un personnage que le fils ne connaît pas.
Par contre, je crois avoir compris pourquoi Christine Bini qualifie François Coupry d'"Ogre baroque" de la littérature. De mon côté, mon ouvrage a des pages cornées, symbolique toute personnelle qui prouve que j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
Fulgurances choisies :
"Et il y a un constant bruit d'enfer dans cette actuelle civilisation".
"Quand, comme moi, on a parcouru vingt siècles d'histoire humaine, ce qui n'est rien face aux millions d'années de l'aventure d'un être vivant debout et réfléchissant, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de progrès, sinon de vagues et mesquines processions de chenilles dressées".
"J'ai partagé l'intimité du rire de Dieu, et ce fou rire reste la meilleure preuve de son existence, de ma vie avec lui, de notre connivence, en toute éternité".
"Je n'ai pas eu de père, on est seuls tous les deux, toi et moi, maman, seuls, ou alors j'ai eu mille et un pères, de divers âges, n'est-ce pas, et mon père donc n'est pas mort, puisqu'il n'existe pas, puisqu'une multitude ne peut mourir d'un seul coup, n'est-ce pas, maman ?"
Pour le reste, il est temps encore de le lire !