Meurtres entre amis à Libreville
L'auteur, originaire du Gabon, dresse un "portrait cruel et sans complaisance du peuple de la rue, écartelé entre sa survie quotidienne et et les mirages d'une société toujours plus avide."
"On
ne refait jamais sa vie, on la poursuit", c'est ce que se dit Solo
lorsqu'il sort de trois ans de prison. Oh, il n'est pas bien méchant, il
tente juste de survivre dignement de ses combines de voitures volées ou
d'herbe. Car survivre honnêtement au Gabon semble simplement
utopique...
Ce pays où les cinémas se transforment en églises, où les hommes politiques "traînent derrière eux une longue carrière politique et administrative faite d'intrigues et de complots", où les flics n'ont plus aucune déontologie,est devenu un "no man's land" où il ne fait pas bon de traîner.
Loin des pages idylliques de Libreville, l'auteur a fait le choix d'ancrer le récit dans la réalité de son pays. Il se sert de son intrigue et de ses personnages pour écrire une diatribe virulente contre la corruption régnante et le comportement de ceux qui l'entretiennent. L'intérêt personnel et politique est maître, quitte à sacrifier de pauvres enfants pour fabriquer des fétiches pour que des politicards superstitieux remportent les prochaines élections. Solo et ses copains sont malgré eux les victimes d'un système qui n'est que leur unique référent depuis leur enfance.
Ce pays où les cinémas se transforment en églises, où les hommes politiques "traînent derrière eux une longue carrière politique et administrative faite d'intrigues et de complots", où les flics n'ont plus aucune déontologie,est devenu un "no man's land" où il ne fait pas bon de traîner.
Loin des pages idylliques de Libreville, l'auteur a fait le choix d'ancrer le récit dans la réalité de son pays. Il se sert de son intrigue et de ses personnages pour écrire une diatribe virulente contre la corruption régnante et le comportement de ceux qui l'entretiennent. L'intérêt personnel et politique est maître, quitte à sacrifier de pauvres enfants pour fabriquer des fétiches pour que des politicards superstitieux remportent les prochaines élections. Solo et ses copains sont malgré eux les victimes d'un système qui n'est que leur unique référent depuis leur enfance.
Or, lorsque Solo se retrouve mêlé à
une sombre histoire d'enlèvements , il sent qu'il a atteint "sa ligne
de touche personnelle", trop c'est trop...
Les flics Koumba et Owoula sont des flics ripoux puissance dix. Leur devise: "la bouche qui mange ne parle pas" leur rappelle à chaque instant qu'un bon flic qui touche des pots de vin ou se partage le butin apprend à se taire...La fin du chapitre douze démontre que les valeurs de la police sont clairement inexistantes!
Les flics Koumba et Owoula sont des flics ripoux puissance dix. Leur devise: "la bouche qui mange ne parle pas" leur rappelle à chaque instant qu'un bon flic qui touche des pots de vin ou se partage le butin apprend à se taire...La fin du chapitre douze démontre que les valeurs de la police sont clairement inexistantes!
Le lecteur se demande en fin de compte si la vie
quotidienne Gabonaise ne se réduit pas à l'échafaudage de petites
combines, de courses poursuites, de jeux de chat et de la souris avec
les flics...
L'auteur dénonce le système politique en place, et en
arrière plan pense que la population n'ose pas se révolter...La fin est
sidérante dans le sens où le peuple naïf a besoin de temps en temps
d'être rassuré sur le bon fonctionnement du système politique:"un os
jeté au peuple pour préparer les élections législatives en perspective.
Comme quoi, la politique est l'art de couper le sifflet aux grognons."
Bref, un bon polar sans concession ni fioriture.