Ed Grasset, puis Le Livre de poche, janvier 2011, 288 pages, 6.6 euros
Haïtien un jour, Haïtien toujours...
Prix Medicis
Le narrateur a du, comme tant d'autres, et surtout comme son père avant
lui, fuir son île natale dirigée par un dictateur fou et sanglant. Il y
revient trente trois après pour ramener non pas la dépouille de son
père, mais l'âme de ce dernier.
Dans un style merveilleusement écrit ou se côtoie le récit, la poésie en prose et les réflexions intimes, l'auteur nous raconte Haïti, où se confondent la beauté et la misère, la joie de vivre et la corruption, l'espoir et le renoncement.
On y retrouve ce doux bercement créole, cette mentalité propre aux Antilles, les sourires qui remplissent les visages malgré les vicissitudes de la vie. Car Haïti est loin d'être le paradis sur Terre. Victime de trente deux coups d'Etat, ses habitants survivent au jour le jour, s'entassent dans des bidonvilles infâmes et cherchent à survivre coûte que coûte.
Et pourtant, ce retour au pays natal (en référence à Aimé Césaire) montre à quel point cette île obsède toujours ses exilés. Le Canada, la neige et le froid n'ont pas gelé le cœur de l'auteur. Le retour à Port au Prince est une genèse où les souvenirs reviennent à flot...Et finalement, le constat est simple: nous, Haïtiens, nous avons la vie dure, mais quelle vie sur notre île superbe et désenchantée!
Dire que maintenant la nature a décidé de tout détruire, plongeant les habitants dans une détresse infernale ne fait que renforcer l'émotion et le sentiment que j'ai eu à la fin de ce livre: serait-ce un peuple destiné à souffrir "ad vitam eternam"? Aidons-les, ils le méritent tant!
Dans un style merveilleusement écrit ou se côtoie le récit, la poésie en prose et les réflexions intimes, l'auteur nous raconte Haïti, où se confondent la beauté et la misère, la joie de vivre et la corruption, l'espoir et le renoncement.
On y retrouve ce doux bercement créole, cette mentalité propre aux Antilles, les sourires qui remplissent les visages malgré les vicissitudes de la vie. Car Haïti est loin d'être le paradis sur Terre. Victime de trente deux coups d'Etat, ses habitants survivent au jour le jour, s'entassent dans des bidonvilles infâmes et cherchent à survivre coûte que coûte.
Et pourtant, ce retour au pays natal (en référence à Aimé Césaire) montre à quel point cette île obsède toujours ses exilés. Le Canada, la neige et le froid n'ont pas gelé le cœur de l'auteur. Le retour à Port au Prince est une genèse où les souvenirs reviennent à flot...Et finalement, le constat est simple: nous, Haïtiens, nous avons la vie dure, mais quelle vie sur notre île superbe et désenchantée!
Dire que maintenant la nature a décidé de tout détruire, plongeant les habitants dans une détresse infernale ne fait que renforcer l'émotion et le sentiment que j'ai eu à la fin de ce livre: serait-ce un peuple destiné à souffrir "ad vitam eternam"? Aidons-les, ils le méritent tant!