Ed. J'ai Lu, septembre 2001, 251 pages, 6 euros
Chasseur de robots
Le
monde a bien changé depuis la troisième guerre mondiale. Désormais,
beaucoup optent pour la vie sur Mars; ceux qui restent sur Terre ont,
soi un métier qui le justifie, soit ont été déclarés inaptes à l'exil
spatial. En tout cas, tous sont condamnés à respirer la poussière
radioactive:
"En fait, personne ne se rappelait plus désormais pour quoi la guerre
avait éclaté. Ni même qui l'avait gagnée. Personne, probablement. La
poussière radioactive qui avait contaminée toute la planète venait de
nulle part."
Depuis, tous les animaux ont disparu ou presque de la surface du monde. Les seuls qui restent valent leur pesant d'or et sont recherchés par les citoyens. Certes, pour compenser, il y a bien des animaux électriques ressemblant à s'y méprendre aux vrais, mais ils ne suffisent pas à aux humains nostalgiques de la vie d'avant.
Justement Rick Deckard, Blade Runner de son état, fait partie de ces nostalgiques. Son métier de chasseur d'androïdes l'oblige à rester sur Terre. Son épouse, elle, tient le coup grâce à sa boîte à empathie, le mercerisme, nouvelle religion à la mode permettant de choisir son état d'esprit de la journée. Deckard recherche un peu d'authentique dans ce fatras, et seul l'obtention d'un vrai animal serait une solution. Mais, en attendant, il y a du travail. En effet, huit Nexus 6, androïdes ressemblant à s'y méprendre aux êtres humains, ont fui la colonie de Mars où ils étaient employés aux basses besognes, pour rejoindre la Terre et se fondre dans la masse. Deckard doit les retrouver et les éliminer.
Nous sommes bien loin du film éponyme et emblématique avec Harrison Ford et réalisé par Ridley Scott. Dick s'attarde sur le sens du cycle de la vie et la capacité humaine à gâcher le milieu et les conditions d'existence qui lui sont alloués. Ainsi, le Blade Runner n'est qu'"un processus entropique de destruction de la forme" au service de la fondation Rosen, grand manitou de la robotique.
Mais qui sont vraiment ces Nexus 6, doués, intelligents, et qui, à force, développent un tel sentiment d'empathie que même le test de Voigt-Kampff s'y trompe?
Blade Runner pose la question de l'avenir de l'Homme et de ses conditions de vie. Et le futur chez Dick n'est pas rose. La Terre est en sursis, ses habitants aussi.
Enfin, ce roman développe une philosophie fort intéressante sur ce qui
caractérise l'être humain.
A découvrir.
Depuis, tous les animaux ont disparu ou presque de la surface du monde. Les seuls qui restent valent leur pesant d'or et sont recherchés par les citoyens. Certes, pour compenser, il y a bien des animaux électriques ressemblant à s'y méprendre aux vrais, mais ils ne suffisent pas à aux humains nostalgiques de la vie d'avant.
Justement Rick Deckard, Blade Runner de son état, fait partie de ces nostalgiques. Son métier de chasseur d'androïdes l'oblige à rester sur Terre. Son épouse, elle, tient le coup grâce à sa boîte à empathie, le mercerisme, nouvelle religion à la mode permettant de choisir son état d'esprit de la journée. Deckard recherche un peu d'authentique dans ce fatras, et seul l'obtention d'un vrai animal serait une solution. Mais, en attendant, il y a du travail. En effet, huit Nexus 6, androïdes ressemblant à s'y méprendre aux êtres humains, ont fui la colonie de Mars où ils étaient employés aux basses besognes, pour rejoindre la Terre et se fondre dans la masse. Deckard doit les retrouver et les éliminer.
Nous sommes bien loin du film éponyme et emblématique avec Harrison Ford et réalisé par Ridley Scott. Dick s'attarde sur le sens du cycle de la vie et la capacité humaine à gâcher le milieu et les conditions d'existence qui lui sont alloués. Ainsi, le Blade Runner n'est qu'"un processus entropique de destruction de la forme" au service de la fondation Rosen, grand manitou de la robotique.
Mais qui sont vraiment ces Nexus 6, doués, intelligents, et qui, à force, développent un tel sentiment d'empathie que même le test de Voigt-Kampff s'y trompe?
Blade Runner pose la question de l'avenir de l'Homme et de ses conditions de vie. Et le futur chez Dick n'est pas rose. La Terre est en sursis, ses habitants aussi.
Enfin, ce roman développe une philosophie fort intéressante sur ce qui
caractérise l'être humain.
A découvrir.