La famille Niré n'a pas fini d'inspirer Aki Shimazaki qui, avec ce quatrième tome de la série Une clochette sans battant, se penche cette fois-ci sur le fils de la famille, Nobuki, fils de Tetsuo et Fujiko (voir les tomes précédents/ liens en fin d'article)
Nobuki est un homme discret, passionné de guitare, amoureux de son épouse et bon père de deux petites filles. Ses relations avec ses parents sont délicates depuis qu'ils ont déménagé dans une résidence médicalisée car Fujiko est atteinte d'Alzheimer. Depuis que cette dernière ne le reconnaît plus, Nobuki se pose beaucoup de questions sur la parentalité, son enfance et les souvenirs qu'on peut en garder.
Lors du déménagement de meubles de la maison familiale, il retrouve caché dans un vieux bureau le journal intime de sa mère. Il commence au moment où Fujiko se rendait compte de ses pertes de mémoire. Nobuki comprend que ce document est la clé pour que sa mère puisse de nouveau l'accepter et échanger avec lui.
Seulement, il n'est pas bon de lire les secrets d'autrui. Au fil des pages, alors que Nobuki s'apprête à être de nouveau papa, il comprend que son père n'est peut-être pas Tetsuo. Même ses parents ont des secrets, des peines et, à un moment de leur vie, le désir de connaitre autre chose.
Comment continuer à être celui qu'on a toujours été alors qu'on n'est pas un véritable Niré ?
De par son prénom et nom, Nobuki Niré est un orme, arbre fidèle, honnête et fort. De fait, il a besoin de connaître la vérité pour pouvoir accueillir son nouveau-né de la meilleure façon qui soit.
Niré est dans la même veine que les tomes précédents : court, juste et délicat. On peut le lire d'une traite mais cette fois-ci la connaissance des précédents opus ne pourra que renforcer la compréhension du roman. Car la famille Niré, sous le vernis des apparences est remplie de secrets et la maladie de la matriarche n'a fait que renforcer le non-dit. Cette fois-ci Aki Shimazaki raconte la force des liens du cœur, plus forts que ceux du sang et encore une fois c'est réussi.
Sur la sœur Kyoko : No-no-yuri
Sur la sœur Anzu : Suzuran
Sur les parents, Fujiko et Tetsuo : Semi