Le vampire, c'est Violaine, éditrice d'une grande maison d'édition qui a fait ses premiers pas en tant que directrice du service des manuscrits. Tout lui réussit, rien ne l'arrête, même si elle a une jambe en mauvaise état suite à un accident d'avion. Elle a longtemps dirigé le service des manuscrits chargé de trouver la perle rare parmi les centaines de romans envoyés par ceux qui aimeraient tant être publiés. Beaucoup sont passés à la trappe, rares sont ceux que Violaine a retenu...
Quand un jour elle reçoit le manuscrit intitulé Fleurs de sucre, elle sent le potentiel du roman. Impossible de joindre son auteur. On ne connaît ni son profil ni son identité. N'empêche que Violaine décide de l'éditer quand même car l'histoire d'une vengeance plaira à coup sûr les lecteurs. Mais lorsque le roman semble se transformer en fait divers réel, tout s'emballe...
Antoine Laurain décrit avec cynisme le monde de l'édition comme un petit univers clos et sans scrupule qui ne manque pas de traiter avec dédain la littérature. Un roman a-t-il besoin d'avoir un auteur identifié pour être bon ou finalement peut-il "vivre" sans lui ? La question devient plus complexe dès lors qu'elle s'associe à un fait divers. Quand la police s'en mêle la littérature passe au second rang...
Le Service des manuscrits se lit plaisamment. L'intrigue est bien ficelée malgré quelques raccourcis flagrants et quelques invraisemblances.
La vérité se trouve dans l'intrigue du roman et dans la vie privée de Violaine, on s'en doute dès les premières pages mais cela ne gâche en rien la suite de la lecture.