Ed. Casterman, collection Les Albums Casterman, octobre 2016, 32 pages, 13.95 euros.
L'univers d'Anne Herbauts est à part. On est dans le minimaliste, dans le moins pour suggérer le plus. Le dessin est réduit à sa plus simple expression afin d'attirer les regards des lecteurs les plus jeunes.
Broutille a un corps, des pieds et des mains, mais son nez n'est qu'un gribouillis. Aujourd'hui Broutille est triste car il a perdu son chat et ne le retrouve pas.
L'album est une quête. Le lecteur suit Broutille à la rencontre de celles et ceux qui auraient pu croiser l'animal : un cow-boy, une corneille, un migrant qui se cherche un nouveau pays d'adoption, un ogre, ou encore une vieille dame. Les personnages de conte ou de la réalité se mêlent mais ils ont tous un point commun : eux aussi ont perdu quelque chose qui leur semble important à leurs yeux.
La quête de Broutille se transforme alors en parcours philosophique quand il rencontre la girouette :
"Il y a des choses plus graves ! Par-ci les famines, les angines, les régimes, par-là les déprimes, la farine, les usines. Et le mal de mer, et les ventres à l'air. La circulation, les démangeaisons. Les cyclones, les pylônes, les syndromes."
N'empêche que la perte reste un sentiment à gérer, et être compris met du baume au coeur. Ouf, Broutille rencontre le chien ! Lui au moins, a une oreille attentive...
Au début de l'album Broutille a perdu son sourire, mais il va le retrouver à la fin. Il sort grandi de son aventure et a compris l'importance des choses.
A partir de 3 ans.